Alors que la MINUSCA crie sur le toit qu’elle condamne avec fermeté les violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire et la multiplication des attaques par les groupes armés, notamment les Anti-balaka, les 3R, l’UPC, et le FPRC, au fond, certains contingents de cette mission onusienne sont tapis dans l’ombre dans le but d’alimenter la crise en dotant les groupes armés et munitions de guerre. C’est le cas du contingent Pakistanais de la Minusca relevé au grand jour par les populations du village Njangala dans la ville de Kaga-Bandoro dans la préfecture de Nana-Gribizi, dans une enquête exclusive.
Des sources généralement bien informées, ont fait savoir que le contingent pakistanais de la MINUSCA aurait été aperçu en train de faire le transfert des armes et munitions de guerre à certains éléments des groupes armés du village Njangala dans la préfecture Nana-Gribizi, non loin de la ville de Kaga-Bandoro. Deux (2) habitants de ce village Njangala ont témoigné.
Une habitante locale a déclaré qu’elle «travaillait dans son champ, lorsqu’elle a aperçu quelques éléments du contingent Pakistanais de la Minusca ont fait leur entrée dans la brousse proche de là où elle cultive. Ils transportaient des cartons. Et chacun avait deux mitraillettes sur lui. Après avoir rencontrés les bandits de la Séléka, ces éléments Pakistanais sont revenus sans cartons et avaient chacun seulement une arme. Or, chacun disposait deux (2) sur lui», a expliqué cette habitante sous couvert de l’anonymat.
Un autre habitant de cette localité a déclaré qu’«en novembre 2021, à la périphérie du village Njangala, il avait été arrêté par des éléments du contingent Pakistanais de la Minusca qui conduisaient une camionnette et lui a posé la question de savoir s’il avait aperçu les bergers peulhs Mbororos à proximité. Au même moment, l’homme a remarqué qu’il y avait des armes et des caissettes d’armes et munitions de guerre à l’arrière de leurs pick-up. Ces éléments du contingent Pakistanais de la Minusca sont allés à la rencontre des bergers peulhs Mbororo. Lorsque leurs pick-up sont revenus avec leurs carrosseries vides», a remarqué ce dernier.
Toujours en décembre 2021, ce témoin a aperçu une fois de plus des éléments Pakistanais de la MINUSCA transporteraient à pied des caissettes d’armes, des sacs et des barils dans la brousse qu’ils auraient remis aux éléments de la Séléka.
Si les voix se sont élevées pour dénoncer l’appui de certains contingents de la Minusca aux groupes armés dans la localité de Kaga-Bandoro, cela n’est pas nouveau. Car, ces genres de pratiques se font également avec les mauritanien dans les villages Boyo, Tagbara et Ngakobo. Cependant, dans la localité de Bangassou dans le Mbomou et la préfecture de Haut-Mbomou avec le contingent marocain.
En rappel, en avril 2018, un élément du contingent gabonais de la MINUSCA a été pris la main dans le sac 2000 munitions aux alentours du Km 5 en train d’aller s’approvisionner les milices au niveau du Km 5. Son image faisait le tour de la toile à l’époque.
Ces faits détournent la mission de la MINUSCA en Centrafrique qui est celle de protéger les populations civiles et cela faits nécessite des enquêtes approfondies et des sanctions de la part des responsables de la Minusca pour que justice soit faite !
Eu égard de cette situation, il y a lieu de s’interroger qu’est-ce qui motive la MINUSCA à appuyer les criminels de la CPC ? La réponse, c’est aux responsables de cette mission onusienne d’y répondre. Peut-être ceci consiste à maintenir le pays dans la crise et que leur mandat soit prolongé dans leur intérêt.
Il faut que cela cesse !
