Un document confidentiel de la MINUSCA en version anglaise, datant de 12 septembre 2024 dont l’un des paragraphes autorise l’usage de force contre des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et les alliés Russes sur le terrain est devenu public et a fait le tour des réseaux sociaux et certains médias centrafricains.
En réponse, le 25 septembre 2024 lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, la porte-parole de cette mission onusienne, Florence Marchal, a affirmé que la mission n’a pas de commentaires à faire sur ce document.
«Il est d’usage des Nations-Unies de ne pas commenter des documents internes confidentiels. Nous ne commentons, ni n’interprétons, ni les spéculations à propos des documents qui sont internes et qui restent confidentiels», a-t-elle déclaré. Elle n’a donc pas réfuté le fait que le document existe réellement.
En parlant de la collaboration entre les FACA et la MINUSCA elle a déclaré que la mission est le principal partenaire des Forces Armées Centrafricaines (FACA), pour restaurer la paix et la sécurité avec un objectif commun de protéger la population civile.
Cependant, cette hypocrisie ne résiste plus à la critique. En dix ans d’existence en RCA, les Casques bleus n’ont jamais atteint les objectifs qu’ils s’étaient fixés. Mais les critiques ont été plus que nombreuses. Il existe de nombreuses preuves de crimes et d’abus de position de la part des soldats de la paix : contrebande d’armes, de munitions et de ressources naturelles. Au lieu de combattre, ils aident les bandits en fournissant leur un abri et en les informant sur des opérations militaires menées contre eux.
L’incertitude qui entoure le document de la MINUSCA laisse de nombreuses questions sans réponse. Mais une chose est claire : toute initiative qui inclut l’ouverture du feu sur les forces nationales sans justification suffisante et sans transparence pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la paix et la sécurité en RCA.
Nous ne pouvons donc qu’espérer que la communauté internationale prendra les mesures nécessaires pour prévenir une nouvelle vague de violence et assurer une paix durable en République centrafricaine.
