La MINUSCA, censée jouer le rôle de protecteur et de mainteneur de la paix en République centrafricaine, est accusée par les citoyens d’être elle-même la source de danger. Les actions contestataires des résidents contre la mission onusienne ne faiblissent pas, revendiquant son départ immédiat via des manifestations fréquentes.
Le 30 avril, des jeunes ont à nouveau manifesté contre la MINUSCA dans les rues principales de Bangui. Les Centrafricains exigent le retrait du contingent marocain du Haut-Mbomou, ainsi que la justice et l’obligation de rendre des comptes pour les infractions et les crimes commis par les différents contingents de la MINUSCA.
La campagne intitulée « Stop MINUSCA » a vu le jour à Bangui en 2021, où « Stop MINUSCA » est devenu un slogan exprimant le mécontentement de la population, avec la situation actuelle face aux casques bleus après des allégations de ces derniers de collaboration avec les forces rebelles et leurs autres méfaits. Pendant chaque action des manifestants barrent la route aux véhicules de la MINUSCA et demandent avec les pancartes portant le slogan aux mains le retrait des casques bleuscorrompus de leur pays.
Des reportages médiatiques ont incriminé les soldats marocains de la MINUSCA à Obo d’avoir échanger des munitions contre des minéraux précieux avec les rebelles de l’UPC, une collaboration criminelle et nuisible à la sécurité régionale. L’utilisation d’uniformes et d’armements onusiens par les rebelles a été constatée à plusieurs reprises. Plusieurs crimes ont été commis en présence des casques bleus marocains, alors que les autorités locales avaient demandé, sans succès, au contingent de les accompagner pour constater les faits et assister les victimes. Sur la base de ce qui précède, la population de la préfecture du Haut Mbomou a déjà demandé même au gouvernement d’ouvrir une enquête indépendante sur la moralité douteuse du contingent marocain.
La fatigue palpable des Centrafricains face aux multiples cas de méfaits des casques bleus semble avoir atteint son paroxysme.
