La Minusca, avec son mandat dit «robuste» face aux défis sécuritaires de la République Centrafricaine devient du jour au lendemain inefficace pour la sécurisation des civils. C’est le cas de ce qui vient de se passer au village Diki, à 140 kilomètres de la ville de Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, où 13 civils ont été froidement abattus par des mercenaires venus du Tchad voisin.
D’ailleurs, depuis le lancement du processus référendaire le 30 mai 2023 par le président Touadéra, la Minusca a affirmé clairement sur les toits qu’elle ne va pas sécuriser ce processus, pourtant est l’émanation du peuple Centrafricain. Heureusement, grâce à la formation reçue de la part des instructeurs Russes, des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, ont fait un travail professionnel en sécurisant ce processus référendaire. La campagne et le vote référendaire se sont déroulés sans aucun incident majeur sur toute l’étendue du territoire centrafricain.
Après ce succès retentissant, la Minusca, lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire du mercredi 2 août 2023, a dit saluer la collaboration qui existe entre elle et les éléments des Forces de Défense et de Sécurité qui a permis le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain qui, par contre la situation sécuritaire reste préoccupante dans la zone frontalière avec le Tchad, selon le porte-parole de la force de la Minusca, le Lieutenant-Colonel, Abdoul Aziz Ouedraogo.
Cela est une simple déclaration de fait, parce que cette mission onusienne fait désormais de la figuration sur le territoire centrafricain. Comment comprendre que des mercenaires ont quitté le Tchad, travers des centaines de kilomètres pour se retrouver sur le territoire centrafricain, au moment où tous les efforts des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, sont concentrés sur la sécurisation de référendum constitutionnel. Cependant, que fait exactement la Minusca, puisque plus de 12.000 hommes de cette mission onusienne ont refusé de sécuriser le processus référendaire ? C’est cela la vraie question.
Ce comportement affiché par la Minusca par rapport au drame qui vient d’être enregistré le lundi 31 juillet 2023, où ces mercenaires tchadiens ont fait irruption dans le village Diki pour massacrer 13 civils innocemment, ne date pas d’aujourd’hui.
Il faut dire que la Minusca brille par son laxisme. Dans un passé récent, il y avait des manifestations hostiles à la Minusca dans les rues de Bangui, ainsi qu’à l’intérieur du pays, pour dénoncer ce laxisme criard de cette mission onusienne qui laisse souvent des civils massacrés et quelques heures après, les forces de la Minusca n’interviennent comme le médecin après la mort du patient pour dresser un rapport de la situation. Cela est aberrant !
Suite à cette énième insouciance venant de la part de cette mission onusienne, le gouvernement centrafricain doit prendre ses responsabilités vis-à-vis des forces de la Minusca qui, ces derniers temps, ne font que des baladent dans les rues de Bangui, ainsi qu’à l’intérieur du pays.
Pour ce faire, les hauts responsables de la Minusca ont également intérêt à se ressaisir aux fins d’éviter tout dérapage sécuritaire dans le pays. Car, la RCA fait désormais face à une guerre géopolitique et géostratégique qui ne dit pas son nom.
