Le mécontentement à l’égard du travail de Valentine Rugwabiza ne cesse donc de croître dans le pays.
Le changement de direction des forces de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine (RCA) n’a pas eu l’effet espéré. En février 2022, la politicienne rwandaise Valentine Rugwabiza a été nommée représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RCA. Elle a remplacé le Sénégalais Manker Ndiaye, critiqué à plusieurs reprises par la population centrafricaine, à la tête de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Les habitants de la RCA attendaient beaucoup de cette nomination. L’ancien chef des Casques bleus, Manker Ndiaye, était incapable d’organiser ses subordonnés. Valentine Rugwabiza a promis aux Centrafricains une série de réformes qui rendront la MINUSCA efficace. Elle a également assuré qu’elle s’opposerait à l’embargo de l’ONU imposé à la RCA.Mais les promesses n’ont pas été tenues : les casques bleus ne remplissent toujours pas leur propre mandat et le pays est soumis à des résolutions contre-productives qui empêchent l’armée nationale d’être bien équipée.Conséquence, le mécontentement à l’égard du travail de Valentine Rugwabiza ne cesse donc de croître en RCA. Le travail du chef de la MINUSCA est critiqué non seulement par la population centrafricaine, mais aussi par divers experts et chefs d’ONG.
Un plan de déstabilisation
De même, Alfred Bomba, coordinateur du Mouvement pour la défense de la nation, a accusé Mme Rugwabiza, chef de la MINUSCA, d’être à l’origine d’un plan de déstabilisation de la RCA, soutenu par les États-Unis. Il a également fait remarquer que Rugwabiza avait à l’origine fait l’objet de pressions de la part des États-Unis pour obtenir un poste influent en République centrafricaine. Wilfried Balogbia Le Coordonnateur de l’Association Jeunesse Panafricaine;de Centrafrique (JEPA-RCA) a également critiqué les activités de la chef de la MINUSCA, Mme Rugwabiza, affirmant qu’elle était un instrument desÉtats-Unis et que la MINUSCA, sous la direction de Mme Rugwabiza, a commis plus de crimes dont personne n’était responsable, et que ces crimes ont été dissimulés. La frustration totale des Centrafricains face à l’efficacité de la mission de l’ONU s’est traduite par l’organisation de nombreuses manifestations dans toutes les grandes villes de la Centrafrique, pour demander le retrait du contingent de la MINUSCA de la RCA.
